Brulez Sylvain & Fils – Ressaix
Championnat général de Wallonie 2010
* Super Prestige Noyau 1000
* Grand Prix Fernand Doumont Noyau 1000 au meilleur vieux 9112038/08
* Grand Prix Fernand Doumont Noyau 1000 aux deux premiers marqués
Sylvain Brulez, son épouse Hélène et leur fils Fabrice.
Un champion du Club Fond Wallonie s’est éteint. RIP !
Voilà c’est avec tristesse que je me dois de constater qu’encore une fois, j’ai loupé une interview. Et je préfère de loin un reportage même banal à un éloge funèbre.
Cela fait longtemps que je m’étais promis de faire un reportage sur le duo Brulez père et fils et que je différais parce qu’il se passe toujours quelque chose de plus important en colombophilie que d’arrêter un moment cette course à l’échalote, il faut toujours « couvrir » le dernier championnat, la dernière performance, le nouveau champion, alors que nous avons un réservoir de pépites colombophiles que nous nous promettons de mettre à l’honneur quand nous aurons le temps !
Cela me donne alors un sentiment détestable d’avoir « raté », une belle rencontre colombophile et que cet instant-là ne se rattrapera jamais ! Tempus fugit !
Je m’étais juré de revoir François Collard, le professeur, et de lui demander le secret de ses performances, too late !
Je m’en veux encore des années déjà après sa mort.
Alors voilà, encore un de nos super champions CFW qui nous quitte, un Binchou (comme ils disent et pas Binchois !).
Je le voyais souvent à mes passages dans cette ville merveilleuse, lors d’une conférence, où il m’avait confié qu’il lisait avec plaisir mes articles et où je lui rétorquais que cela ne devait pas lui apprendre beaucoup sur la colombophilie, vu que j’étais néophyte, et lui tellement spécialiste. Il m’avait finement répondu: « C’est pour cela que je les lis avec plaisir ! »
Et le plaisir était pour ce colombophile l’essence même de ses passions, la preuve sur son faire-part de décès, pas de titre, pas de fonction, mais chose rare, deux passions, tamboureur et colombophile !
Et moi je trouve cela magnifique de se définir par ses passions, pas par ses fonctions aussi importantes soient elles.
Je me rappelle avoir éprouvé la même émotion quand j’ai découvert la statue d’Emile Duray, grand champion colombophile d’Écaussinnes, qui fut un homme politique important de la Belgique du temps où il était encore possible de gouverner ensemble. Avant ses nombreuses distinctions honorifiques et politiques, les amis d’Emile Duray avaient mentionné sur sa stèle « Colombophile ! » Et moi je prétends que quand on a des amis comme ça, avec cette belle hiérarchie des valeurs, on a du bien vivre et remplir sa vie. Ajoutez à cela la chance de jouer avec son fils Fabrice et de remporter de nombreux prix dans votre discipline et vous tendez à la béatitude colombophilique.
J’espère que le lâcher de pigeons qui n’est pas contraire aux distanciations sociales de ce sacré Covid, portera bien haut, notre bienheureux Sylvain au nirvana des pigeons.
RIP !
Marie Claire Cardinal.