Révélation 2021, Confirmation 2022, Nicolas Germain de Oteppe.
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Top 10 provincial : 2021 : 1 Argenton vieux 1 Bourges yearlings 1 Melun jeunes 2 Melun jeunes 3 Melun jeunes 4 Bourges jeunes 7 Compiègne jeunes (2x) 8 Melun yearlings 8 Melun jeunes 2022 : 1 Melun jeunes 1104 1 Melun vy 2796 1 Melun y 944 1 Melun yearlings 1214 2 Melun vy 2082 3 Lorris jeunes 638 3 Bourges yearlings 424 6 Orléans yearlings 465 7 Melun yearlings 1049 10 Orléans vy 901 10 Lorris yearlings 1050 |
C’est à Oteppe, village connu des campeurs grâce à l’Hirondelle, camping 4 étoiles et vaste domaine aquatique, que je me rends en ce jour de canicule pour rencontrer Nicolas Germain, un amateur qui a été la révélation 2021 et qui confirme en 2022 tout le bien qu’on pensait de lui l’an passé. C’est dans un véritable havre de paix que vit la famille Germain avec ses 3 chiens, ses daims, le cheval de mademoiselle et évidemment les pigeons de Nicolas. Le tout a été construit en 2020 pour une première saison de jeu en 2021 j’en reparlerai plus tard.
L’amateur et l’historique de la colonie.
Nicolas est né en 1975. On ne trouve aucune trace de colombophiles dans sa famille et pourtant en 1989, le jeune adolescent commence à jouer aux pigeons au domicile parental. Nous sommes à Vinalmont mais colombophilie et étude ne font guère bon ménage et notre ami doit mettre son hobby entre parenthèses pendant plusieurs années. Il recommence à Fumal en 1998 jusque 2004. A ce moment, son entreprise d’aménagements extérieurs, Green Concept, est en plein essor et il doit à nouveau mettre son hobby de côté. Le virus colombophile étant toujours bien présent, Nicolas recommence toujours à Fumal en 2015 avant de déménager et de jouer dès 2021 à Oteppe avec des pigeonneaux et quelques yearlings qui n’avaient jamais été à la société.
Les origines cultivées.
En parlant des origines cultivées avec notre hôte, ce dernier m’a expliqué qu’on pouvait les présenter en trois catégories : 60% vient directement de chez Thibaut Boons, 20% en direct de chez Adrien Mirabelle. La troisième partie est appelée par Nicolas, ses origines « amitié ». Il s’agit en fait de pigeons provenant de colonies d’amis comme Luc Ernes, Joseph Dedry, Thielens Romain, … Pour Nicolas, cette troisième partie est fondamentale puisque l’amitié entre colombophiles est importante pour la pérennisation de notre hobby. La dernière introduction vient de chez Kevin Saudoyez mais il est trop tôt pour voir l’impact qu’aura cette introduction sur la colonie d’Oteppe. Remarquons néanmoins que ces origines ont comme point commun d’avoir été introduites par l’achat d’œufs et non de pigeons. Pourquoi me direz-vous ? Nicolas donne deux explications : la première est économique, pour le même investissement, le nombre de voiliers introduit est plus conséquent et le pourcentage de chance de réussir augmente d’autant. La deuxième est plutôt « sanitaire ». Même si les amateurs visités sont de premier ordre et que leurs pigeons sont exempts de maladies, le risque d’introduire une « mauvaise » bactérie est diminué par l’introduction d’œufs.
Objectifs présents et à venir.
Après 2 années de jeu à Oteppe, Nicolas a remarqué que jouer les vieux au veuvage alors qu’il ne peut garantir la régularité dans les heures de lâcher notamment est extrêmement difficile. C’est la raison pour laquelle à partir de 2023, il se limitera au jeu avec pigeonneaux en introduisant des « vieilles » femelles dans les jeunes. Au niveau des distances abordées, le but sera sans doute de jouer les nationaux avec les femelles tandis que les jeunes mâles resteront sans doute en petit demi-fond avec une préférence pour le concours de Melun Andrezel plutôt que Lorris. Se rendre compte des difficultés rencontrées suite à un emploi qui prend énormément de temps est la preuve d’une analyse rigoureuse de la situation et d’une volonté indéniable de tirer le meilleur des voiliers.
Au niveau nutritionnel et sanitaire.
En ce qui concerne la nourriture, ce sont les mélanges de saison de la marque Versele Laga qui sont donnés. Au niveau sanitaire, c’est le vétérinaire Raf Herbots qui s’occupe de la colonie et qui est visitée en saison toutes les 3-4 semaines. Les pigeons sont vaccinés contre la paramyxovirose, l’Herpès, les poquettes et depuis 2022 contre le rotavirus. Pour traiter la trichomoniase, on utilise uniquement les pilules individuelles, une au sevrage, une avant les entrainements et une troisième peu avant Bourges. Nicolas est adversaire des cures aveugles ou des principes de rappel d’un ou deux jours par semaine. Il ne soigne ses pigeons qu’après en avoir reçu l’ordre du vétérinaire. Les produits Rohnfried et Herbovet sont donnés en soutien pour la condition et la récupération des pigeons.
Quelques individualités :
La 1024258-21, 1er provincial Melun 2796, 1er provincial Melun 1214
Pedigree :
Père : 1130850-16, acheté comme œuf chez Thibaut Boons, lignée du Vx Pros
Mère : 1191562-15, directe Thielens Romain de Jeneffe, 1 Rethel 791, 1 Reims 979, 1 Trelou 345
Palmarès 2022
1 Melun 2796
1 Melun 1276
10 Lorris 1050
33 Meliun 1043
10 Orléans 901
43 Melun 1084
La 1040457-20, 1 Bourges EPR’21 (43 Nat), 1 Argenton Interprov’21
Père : 1030868-16, origine Mirabelle A par des œufs, fils de Lewis, 5 As pigeon Nat, lignée de la femelle de base
Mère : 1020189-19, origine Thibaut Boons
Avant de terminer cet article, laissons la parole à Nicolas qui tient à vous partager certaines idées pour que la colombophilie poursuive encore longtemps. Ceux qui ont participé à la réunion où le comité provincial liégeois avait convié des amateurs ont pu se rendre compte que Nicolas était prêt à s’investir pour une meilleure colombophilie.
Au niveau provincial :
- Je souhaite une meilleure communication entre les mandataires et les amateurs. Pour moi, les mandataires doivent écouter l’avis de la base car celle-ci les MANDATE pour la représenter.
- Le manque d’informations, de clarté, de transparence amène à des rumeurs ou autres suspicions.
- Je pense que les mandataires doivent visiter de temps en temps les bureaux d’enlogement, non seulement pour des contrôles mais aussi pour être à l’écoute des amateurs. Chaque mandataire pourrait s’occuper de +- 7 sociétés.
- Il faudrait davantage de contrôle sur les lieux de lâcher. J’étais personnellement volontaire mais …
- Au vu de la diminution des amateurs et des contingents, il faudra sans doute à terme regrouper par exemple la Paix et l’Indépendante.
- Etablir des contacts annuels entre groupements et bureaux d’enlogement est indispensable.
- Il me parait inéluctable que certains bureaux disparaissent à court terme car il n’est plus rentable d’envoyer un camion de ramassage pour quelques pigeons. C’est sans doute le prix à payer pour que les autres survivent.
- Limiter pour le (grand) fond le nombre de bureaux par province à 3.
- Pourquoi ne pas faire un essai de lâcher pour les jeunes le dimanche et ce au moins pour les 4 premières semaines et analyser l’impact sur les pertes des jeunes.
- La réunion provinciale où les présidents de bureau et 5 amateurs par sociétés qui a eu lieu avant le Covid était une belle avancée même si elle est restée sans suite. A quand la prochaine ?
- Je suis favorable au lâcher provincial à Trelou. Ne ferait-on pas un essai avec les jeunes ?
- Partager la responsabilité des lâchers en 3 serait une bonne chose.
- Le comité provincial doit veiller à ce que de vieilles rancoeurs soient mises au placard. Les amateurs n’ont pas à subir les querelles personnelles de certains responsables.
- En ce qui concerne le championnat provincial au niveau des as pigeons, revenons à un certain nombre de concours avec un classement au coefficient.
Au niveau de la RFCB nationale,
- Dégager un budget et mandater des scientifiques pour étudier le problème important des pertes (en particulier au niveau des jeunes). Il est important que les amateurs ne soient pas dégoutés par ces pertes et que le bien-être animal se rende compte des efforts de la fédération.
- Faire respecter les lignes de vols.
- A l’heure de la digitalisation, envoyer un mail ou un sms pour prévenir des lâchers étrangers.
- Acheter des bagues GPS pour analyser les trajectoires des pigeons et les anomalies lors du parcours.
Nicolas termine cet entretien en précisant qu’il est bien conscient que le rôle de mandataire est difficile et ingrat mais que ces mandataires doivent travailler pour et avec nous, les amateurs.
JLJ
