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1 avril 2020 3 01 /04 /avril /2020 12:32

Une première en province de Liège, les amateurs invités à l’Assemblée Générale des Présidents.

Quand l’invitation envoyée par les mandataires provinciaux est arrivée dans les boites mail des différents protagonistes de la colombophilie liégeoise, la surprise a été assez grande pour tout le monde de voir que chaque société pouvait inviter 5 amateurs pour venir débattre des différents sujets brûlants de la colombophilie. Une excellente initiative que je vais vous relater dans cet article.

Nous sommes donc le 07 novembre à 19h15 lorsque Mme Francine Lageot ouvre les « hostilités ». Elle se trouve face à une septantaine de colombophiles. Sur le devant de la scène, on retrouvait un deuxième mandataire provincial, Emile Darimont. Mme Lageot excuse les absences du président de l’EPR, Mr Vandervost, souffrant et de Mr Marsille, secrétaire wallon et occupé par la préparation des journées nationales du week-end suivant. De l’introduction de Mme Lageot, nous pouvons retenir ceci : elle met en avant le fait qu’il est temps de conscientiser les amateurs qu’il est temps de réagir. De nombreux amateurs nous quittent chaque année sans être remplacés. On doit se poser les questions suivantes : où va la colombophilie ? Comment ? Pourquoi ? Comment la province de Liège peut-elle réagir ? Son souhait pour cette réunion est le suivant : « Avec ce qui va être présenté aujourd’hui, en sortant de la réunion, ce serait bien que tout le monde se dise : « C’était une excellente idée cette réunion. » Avant de commencer l’ordre du jour, elle insiste également pour que les règles de savoir-vivre soit d’application : respect de l’autre lors des interventions, pensée à la province et pas à son petit cas personnel. Elle précise qu’elle n’hésitera pas à stopper la réunion si l’anarchie s’installe.

Je vais maintenant vous résumer la réunion en partant de l’ordre du jour.

1. Rapport d’activité 2019.

Les chiffres sont d’abord présentés. En voici les principaux :

Nombre de sociétés : 2018 : 26, 2019 : 24 (-2).

Relevons que 18 sociétés étaient présentes à cette AG.

Nombre d’amateurs : 2018 : 710, 2019 : 679 (-31). Ce nombre tient compte également des tandems.

Nombre de bagues vendues : 2018 : 34418, 2019 : 32505 (-1913)

Nombre de pigeons transportés par le convoyeur Bauwens (C’est-à-dire les concours de vitesse et de petit demi-fond) : 2016 : 140311, 2017 : 146370, 2018 : 155766, 2019 : 147031. Soit une diminution en 2019 après 2 années d’augmentation.

Répartition des pigeons entre les 3 groupements présents en province de Liège :

Paix Hesbignonne : 28834 (19.61%), Indépendante : 62901 (42.78%), Espoir : 55296 (37.61%)

A ce moment, Madame Lageot interpelle pour la première les amateurs pour savoir comment on pourrait redynamiser le jeu en grand demi-fond et fond en province de Liège. (participation aux nationaux)

Quelques amateurs ont pris la parole. L’un remarquant que le nombre de sociétés enlogeant ces concours étaient peu nombreuses et que certains amateurs refusaient de parcourir les kilomètres supplémentaires pour enloger leurs pigeons à la distance, se limitant aux concours enlogés dans leur société. Un autre défendant l’idée d’un équilibre dans les lieux de lâcher choisis pour les concours nationaux, regrettant qu’il n’y en ait pas davantage à l’est. Un troisième proposa de réfléchir à l’idée de remplacer certains nationaux par des lâchers « zonaux », soit par zone soit par groupe de provinces soit avec des régions hollandaises ou allemandes. Un quatrième amateur prit alors la parole en rappelant que dans l’assemblée il y avait de nombreux anciens vainqueurs nationaux et qu’il ne fallait pas s’étonner de ne pas en remporter davantage eu égard au nombre de pigeons liégeois enlogés dans ces concours. (+-300 de moyenne en 2019 pour les concours de fond vieux)

Après ces débats effectués dans le respect de l’autre comme demandé par l’oratrice du jour, Mme Lageot reprit la parole en rappelant que le choix des lieux de lâcher est discuté au niveau national par les mandataires « sportifs » soit 10 personnes, une par province (Donc parité wallon/ flamand, 5-5) mais voté lors de l’AG où la représentation est proportionnelle au nombre d’amateurs par EP/EPR et là la différence nord sud est marquée : 14/5)

2. Résumé des PV envoyés par les sociétés.

Il faut savoir qu’il avait été demandé à toutes les sociétés de la province de faire une AG sportive et d’envoyer un rapport à la section provinciale. Mme Lageot met ici en avant les points revenus le plus souvent pour qu’on puisse en discuter.

a) La ligne de vol.

Mme Lageot précise que le lieu de lâcher en Belgique pour la Liège, Namur et la Botte du Hainaut sera plus que probablement Cul des Sarts et plus Chimay. D’après elle, ce serait un superbe lieu de lâcher. Un amateur intervient alors en précisant qu’un parc éolien est proche de ce village et qu’il serait bon de vérifier si toutes les conditions d’un bon envol serait respectée. Mme Lageot répond qu’elle prend bonne note de cet état de fait et que le nécessaire sera fait pour vérifier la « qualité » de l’endroit. En ce qui concerne les entrainements (à des distances plus courtes que Cul des Sarts), Mme Lageot prévient qu’il peut être soit possible d’organiser 1 ou 2 entrainements avec le convoyeur soit de se regrouper à plusieurs sociétés pour organiser ces entrainements à plus courte distance. Dans ce dernier cas, un permis de lâcher ne doit pas être demandé à la fédération mais les mandataires doivent recevoir un itinéraire de ces entrainements et pouvoir voir le matériel utilisé dans ces entrainements pour vérifier qu’il respecte bien le bien-être animal. Suite à l’intervention d’un amateur demandant les jours permis pour ces entrainements, Mme Lageot précise qu’ils peuvent avoir lieu le mardi ou le mercredi mais nullement le week-end pendant lequel les entrainements sont interdits par la fédération. A ce moment, un amateur intervient pour rappeler le danger de certains lâchers en semaine à cause de lâchers « pirates » organisés par des sociétés d’autres pays. (Pays Bas, Allemagne).

b) L’alternance des lieux de lâcher.

Mme Lageot rappelle qu’en 2019, on alternait 2 lignes, soit celle de Dizy Trelou soit celle de Rethel Reims. Elle insiste sur le fait qu’il ne faut pas oublier la disposition géographique de notre province (NDLR : plus de 100km d’est en ouest entre Eupen et Racour)

Que désirent les amateurs ?

Un responsable d’une société de l’Est du pays insiste sur le fait que le lieu de lâcher de Reims est relativement inadapté. Une vidéo montrant des camions placés entre d’autres dans un parking et des pigeons se retrouvant au sol a été publiée sur les réseaux sociaux. Suite à cette intervention, d’autres amateurs insistent sur le fait qu’il est plus important d’avoir des lieux de lâcher de qualité qu’une alternance. En réponse à cela, Mme Lageot propose à l’assemblée que certains amateurs se portent volontaires pour aller voir les lieux de lâcher et faire un rapport de ceux-ci. Elle précise qu’une feuille blanche sera placée sur son bureau et que toute personne voulant aider sera la bienvenue.

c) Itinéraire 2020.

Sans dévoiler l’itinéraire (qui sera donné en fin de séance), Mme Lageot informe les participants qu’en 2020 il y aura possibilité d’organiser en province de Liège

De la petite vitesse,

De la grande vitesse,

Du petit demi-fond,

Du grand demi-fond (hors nationaux)

En ce qui concerne la petite vitesse, un des points précédents a déjà évoqué le lieu de lâcher de Cul des Sarts. En ce qui concerne la grande vitesse, on a déjà parlé de l’alternance. Ce sont donc les 2 autres points qui ont été débattus à ce moment. Au niveau du petit demi-fond, l’oratrice explique à l’assemblée qu’il y aurait 2 principes : le premier, lâcher et concours « provincial » sur Andrezel (+- 300 km au centre de la province) ; le deuxième, lâcher avec Namur et le Petit Club sur des concours de Lorris à Fay (soit de 380 à 400 km pour le centre de la province). En ce qui concerne le grand demi-fond, après le passage du national, il ne reste que ¾ places pour des concours. 2 possibilités sont évoquées : soit des concours AWC soit des concours avec les provinces de Namur, du Limbourg voire des régions allemandes ou hollandaises.

Les amateurs qui ont pris la parole avaient tendance à penser que les 2 possibilités peuvent être explorées en sachant qu’au niveau des AWC, la largeur est énorme.

d) Les changements d’itinéraire en 2019.

Mme Lageot relève le fait que c’est particulièrement embêtant pour les sociétés, les bénévoles qui travaillent, …mais parfois indispensable pour le bien-être animal. Pour 2020, on pourrait encore en cas de situation claire postposer les enlogements d’un jour mais ne plus les avancer.

Certains amateurs prennent la parole en reconnaissant que pour l’organisation générale, c’est parfois difficile d’apprendre que le concours change de date, qu’il faut donc une fameuse flexibilité.

e) Catégories 2020.

En 2019, pour la première fois, une catégorie vieux yearlings confondus a été mise en place avec dans la province de Liège un doublage pour les yearlings. Mme Lageot demande à l’assemblée ce qu’elle désire pour 2020. Elle propose en fait 3 possibilités qui seront soumis au vote (vote uniquement des présidents) en fin de discussion. (résultat de ce vote ci-dessous)

On est là face à un des points qui a amené le plus de discussion (constructive) de la part des amateurs présents. Les classificateurs présents ont expliqué que tout changement avait comme conséquence des changements au niveau informatique et que le minimum qu’ils demandaient était que les pigeons soient comptabilisés au moins une fois au niveau de la classification. Parmi les amateurs présents, certains trouvaient qu’il était indispensable de prévoir un classement vieux uniquement en plus étant donné que très rapidement les yearlings prennent le dessus et que finalement garder des vieux devient « inutile ». D’autres pensent a contrario que ce sont les vieux qui sont avantagés parce que la clôture est plus lointaine. D’autres encore insistent sur le fait que la multiplication des « doublages » augmente inutilement les frais.

Après ces discussions sérieuses, on passe au vote et le résultat est le suivant :

1) uniquement un classement vieux yearlings confondus : 0

2) classement vieux yearlings confondus + doublage yearlings : 9

3) classement vieux yearlings confondus + doublage vieux + doublage yearlings : 9

Vu l’égalité constatée, Mme Lageot annonce que le comité provincial tranchera.

f) convoyage et lâcher.

En commençant ce point, Mme Lageot demande à l’assemblée d’applaudir les 3 responsables des lâchers pour le travail ingrat effectué en 2019. Au niveau du convoyage, elle est brièvement le principe de ramassage, …

Sur ce point aussi, les amateurs avaient beaucoup de choses à dire. Retenons parmi les interventions la problématique du contrôle du convoyage (une commission devrait être mise en place), la problématique des retards lors du ramassage (proposition de créer un groupe Whats’app). Certains amateurs se questionnent aussi sur les soins apportés aux pigeons lors des transports. A ce moment, Mr Moermans explique que le point avait été soulevé il y a déjà quelques années et qu’il avait personnellement accompagné un convoi et qu’il n’avait rien remarqué d’anormal.

Il était à ce moment +- 22h15 et Mme Lageot proposa une pause de +- 15 minutes pour permettre aux amateurs de discuter un peu entre eux.

Après cette pause bienvenue, Mme Lageot reprit la parole en évoquant l’organisation sportive pour 2020.

Elle commença par rappeler certaines décisions du national : prix des bagues, fin du contrat avec Wrpol, série unique de bagues à partir de 2021, frais maximum, annonces, contrôles, … en précisant que pour toute information supplémentaire, le site kbdb.be était utile.

Le dernier point abordé était alors mis en avant : le projet d’itinéraire en vitesse et petit demi-fond.

Mme Lageot commence par remettre les choses au point en précisant qu’elle n’avait jamais dit que les concours seraient avec lâcher provincial dès le premier concours en France même si elle pense que ce pourrait être une solution. Pour 2020, le lâcher unique devrait avoir lieu à partir de Trelou (+- 230 km au centre de la province).

C’est un point sensible qui va amener quelques réactions qui, il faut bien l’avouer,  vont être différentes suivant le lieu d’habitation de l’amateur. Les « centristes », principalement ceux du groupement de l’Indépendante n’ont pas l’air négatif à la tentative de lâcher unique à Dizy tandis que ceux des 2 extrémités (Paix et Espoir) n’en veulent absolument pas. Un autre débat était le fait de savoir s’il fallait garder une seule ligne (Dizy, Trelou) ou alterner avec une seconde (Rethel, Reims, …). Suite à quelques réflexions d’amateurs, il est évident que la priorité pour tous les amateurs sera de trouver des lieux de lâcher de qualité et ce en priorité par rapport à l’alternance. Il apparait comme évident que les amateurs ne veulent plus de lâcher à Reims.

Quelques réflexions de votre serviteur sur le programme provisoire.

1) Les concours sont (trop) nombreux et le risque de diminution des contingents est évident. Prenons par exemple le week end du 18 juillet :

Cul des Sarts (112 km) + Dizy (159 km) + Orléans (404 km) + La Souterraine + Jarnac + Marseille. Soit non seulement 6 concours mais surtout des étapes du même style.

2) Les pigeons commencent fort tôt (le 10 mai). Heureusement si les nombreux concours en Belgique restent au programme, les amateurs pourront prendre le train en marche.

Il est à ce moment 23h15 et Mme Lageot et son collègue Mr Darimont clôturent la réunion en se réjouissant de la qualité des débats. Même si elle a dû rappeler le silence à de nombreuses reprises (Relents de sa carrière d’enseignante), la réunion s’est déroulée dans d’excellentes conditions. On peut penser que la colombophilie a encore de l’avenir dans la province chère à Tchantchès.

Jlou

 

 

 

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